Et si la photographie n’avait aucune chance d’être exaltée jamais au rang des arts majeurs parce que ceci lui est par principe étranger, exogène, qui est, au rebours, à leur fondement à tous, y compris le septième : le mouvement ?
et si, du moins, atteindre au meilleur dans cet art impliquait de faire retour à une ontologie propre qui serait le contraire du mouvement, la staticité ?
le travail de philippe dureuil réconcilie avec la photo. A-t-on assez vanté la « vie » qui « habitait » les clichés d’un tel ou un tel; et combien n’en a-t-on pas compté qui, par le choix (ou non choix) du sujet, ou l’inventivité technique pour le capter, se sont ingégniés à restituer toujours la « vibration » du vivant… J’aime chez dureuil que paysages, êtres humains, objets inanimés, peu importe, s’immobilisent, se figent, se pétrifient; que sa photographie soit, à proprement parler, de l’instantané.
Paul Giro
Bâche format 660 cm x 250 cm imprimée par Multiplast.